EmpoderaClima

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Jour 2 de la COP25

Antonia Zambra du Chili a fait une intervention très émouvante lors de l’ouverture de la séance plénière de la COP25. Antonia a partagé un message très puissant de la part de la constituante des femmes et genre à la COP : « Les féministes veulent un changement de système ». Vous trouverez ici l’intervention complète.

Crédit de la photo : Constituante des femmes et genre

Et le deuxième jour de la COP25 est fini ! EmpoderaClima a passé une très bonne journée remplie des conversations enthousiastes sur le climat et la justice de genre. Dans ce récapitulatif quotidien, vous allez trouver plus d’information sur les négociations de la UNFCCC et sur les activités de la société civile dans la Zone Verte, où les évènements parallèles officiels sur l’Eco féminisme et l’empowerment des femmes prennent lieu. Oui, la COP est une conférence très bouleversante mais en même temps, c’est aussi l’un des évènements internationaux les plus fascinants qui se déroulent actuellement dans le monde : c’est un endroit idéal où des groupes différents se rejoignent pour travailler avec la durabilité et les réseaux (jeunes, population autochtone, chefs d’entreprises, dirigeants du monde, diplomates… et la liste continue !)  

Interview pour le Studio sur l’action climatique

Aujourd’hui, EmpoderaClima a eu une grande victoire. Notre directrice Renata Koch Alvarenga a été l’une des femmes sélectionnées pour être interviewées par le Studio sur l’action climatique de l’UNFCCC (Climate Action Studio), une plateforme qui présente le travail qui mènent les différents intervenants lors des conférences des Nations unies sur le climat.

Elle a parlé de l’empowerment (le pouvoir) des jeunes, de l'importance du genre dans les négociations sur le climat, et de la plateforme !

La vidéo est déjà disponible sur la chaîne Youtube du Climate Action Studio.

Regardez la vidéo :

Réunion d’élection primaire de la constituante de femmes et genre

Ce matin une réunion d’élection primaire de la constituante de femmes et genre a eu place. Les participantes ont discuté sur le besoin d’avoir du financement afin de mettre en œuvre de manière adéquate les politiques et les transferts de technologie tenant compte les questions de genre, de la promotion de la santé reproductive, et de l'abandon des combustibles fossiles au profit d'un avenir féministe et sans fossiles. Il en est ressorti que les mécanismes basés sur le marché ne sont pas la solution, mais que l'action actuelle en matière de climat a échoué.

L’importance d’avoir des actions basées sur les droits de l’homme devrait être au cœur de n’importe quel mesure prise pour le changement climatique.

L'importance de ne pas seulement reconnaître que les migrations forcées produites á cause du changement climatique existent, mais aussi de réagir activement à ce problème a été souligné lors de la réunion. La migration et le déplacement sont des sujets essentiels en termes de justice du genre. Les femmes du Pacifique sont rarement propriétaires, ce qui peut entraîner des problèmes de déplacement la plupart du temps. En outre, dans les situations d'instabilité, la violence sexuelle et sexiste (SGBV) est plus fréquente. 3 femmes de la Constituante des femmes et genre et de l'organisation Rosa Luxemburg Stiftung ont mené une présentation sur l'importance de faire une analyse de genre dans les questions de migration climatique et de déplacement. La crise climatique n'est plus un problème du futur, et nous sommes au-delà de l'adaptation. La migration forcée produite à cause du changement climat est une préoccupation de perte et de dommage. Une vidéo expliquant la migration climatique par la Fondation Rosa Luxemburg est disponible ici.


Évènement parallèle : Leadership des jeunes sur le genre, l’Eco féminisme et le changement climatique

Évènement parallèle du WWF

Un autre événement qui a eu lieu ce matin était l'événement parallèle sur l'éco féminisme et le changement climatique, organisé par le Fonds Mondial pour la nature (WWF en anglais), dans son propre pavillon, appelé le Panda Hub ! Cet événement, organisé par la société civile de la jeunesse du Madagascar était plutôt une conversation vraiment enrichissante entre féministes. De nombreuses personnes ont profité de cette occasion pour partager leurs propres histoires et interagir les unes avec les autres. Exactement comme un espace féministe devrait être!



Consultations informelles sur les femmes et le genre du SBI (organe subsidiaire de mise en œuvre)

Les négociations officielles sur le genre commencent à s’animer ! A 10h49, le projet de texte sur le point 17 de l'ordre du jour du SBI51 - Genre et changement climatique, et à 11h, EmpoderaClima a participé en tant qu'observateur aux consultations informelles du SBI sur les femmes et le genre, au cours desquelles diverses délégations de pays ont discuté du projet de texte affiché quelques minutes avant la réunion. Le projet de texte est affiché sur le site de la CCNUCC, et peut être consulté ici.

Même si ces consultations sont faites pour les parties (les pays) de la CCNUCC présents à la COP, la réunion a été ouverte à tous les membres de la société civile et à des ONG concernées par ce sujet si important. L’avant-projet propose un plan de travail à Lima renforcé sur le genre et son plan d’action sur le genre.

Note : Si Vous êtes un peu perdu par rapport au programmes Plan d’action du genre et au Plan de travail à Lima, EmpoderaClima vous l’explique dans son article du mois de novembre. Vous pouvez le lire ici.


 Session de renforcement des capacités d'Action for Climate Empowerment (ACE)

Aujourd'hui, le secrétariat de la CCNUCC a organisé une table ronde avec des jeunes engagés dans l’ACE - Action for Climate Empowerment, la clause éducative des négociations mondiales sur le climat. L’ACE est représenté par l'article 6 de la Convention des Nations unies sur le climat de 1992, et par l'article 12 de l'Accord de Paris de 2015. Adriana Valenzuela, le point focal de la CCNUCC sur le thème de l'éducation au climat et la jeunesse, et Nicolas Svenningsen, responsable de l'action mondiale pour le climat de la CCNUCC, étaient les deux membres du secrétariat qui ont mené les discussions.

La discussion a porté sur l’ACE et sa présence dans les rapports suivants du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) :  "Global Warming of 1.5*C" et "The Ocean and Cryosphere in a Changing Climate". Le rapport sur le réchauffement climatique, par exemple, indique que "les institutions d'éducation, d'apprentissage et de sensibilisation peuvent contribuer à renforcer la réponse de la société au changement climatique", une réalisation importante pour l’ACE.

En général, il y a beaucoup de jeunes qui travaillent dans les activités d’ACE, et celles-ci sont quelques activités les plus récentes, dont celles à la COP : Ace dialogues, ateliers ACE, Journée pour l’éducation à COY15, Compétition des vidéos de la jeunesse globale, journée des jeunes et générations de l’avenir, Briefings de la jeunesse, et le Forum de la jeunesse du CAE.

Fait amusant : EmpoderaClima est très impliquée dans les activités de l’ACE ; notre directrice a participé au Symposium et à l'événement de haut niveau de l’ACE en Autriche en octobre dernier en tant que représentant de YOUNGO (groupe d'intérêt officiel de la jeunesse de la CCNUCC). La photo ci-dessous est en fait présentée à la COP25 sur le mur principal du Pavillon des Nations Unies sur le changement climatique - c'est cool, non ?

Dans l'après-midi, nous avons passé un peu de temps dans la zone de la société civile de la COP25, la zone verte. Nous avons été agréablement surpris par la quantité d'activités organisées autour de la justice climatique - surtout en espagnol. Nous sommes tombés sur une exposition de VOGUE Brasil et de l'IICA, sur les femmes rurales des Amériques, qui comprenait des photos étonnantes de femmes travaillant dans l'agriculture de toute la région d'Amérique Latine.

EmpoderaClima a également participé à un panel sur le genre et le climat dans la Zone verte, entièrement en espagnol ! Il comprenait des professeures surprenantes de différents pays d'Amérique latine, spécialisées dans la justice climatique.

La conversation a porté sur la vulnérabilité et l'adaptation au changement climatique, avec un accent particulier sur les femmes.

Elle a également établi une corrélation entre l'objectif numéro 5 de développement durable des Nations unies - Égalité du genre - et l'objectif 13de développement durable - Action pour le climat, en affirmant la nécessité de promouvoir des dirigeants justes dans les cadres climatiques, ainsi qu'une plus grande participation aux espaces de prise de décision.

Le deuxième jour de la COP25 a été très productif et, après une journée extrêmement inspirante d'événements, d'expositions et de discussions, le message que nous avons reçu est que nous devons nous unir pour agir sur le climat. Comme l'a montré l'Agenda 2030/SDG de la zone verte, nous ne pouvons pas changer le monde par nous-mêmes.